La mode et moi

Ok, vaste sujet que celui de la mode !

A écouter pendant la lecture : Knockin’ on Heaven’s Door - Bob Dylan 

Lorsque j’étais petite fille, je me souviens que ma maman m’habillait avec beaucoup de goût. Elle m’a toujours raconté à quel point, plus jeune, elle s’habillait de façon très excentrique. Et moi, j’écoutais ses histoires avec beaucoup d’émerveillement.

Étant une enfant des années 80, j’ai eu le droit aux motifs écossais, aux doudounes argentées, au col Claudine... Maintenant, quand j’y pense, je suis fan de comment ma mère m’habillait. Mon goût pour la mode me vient vraiment d’elle !

Au collège, je me souviens porter des gros sweats qu’aujourd’hui nous appellerions vintage (omg le temps passe beaucoup trop vite non ?)

La période du lycée a été un moment génial dans mon expression à travers la mode : je suis passée par la mode gothique, hippy, skateuse. Qu’est-ce que je m’amusais ! Je me faisais des vêtements, mélangeait des matières, des vêtements amples ou plus serrés. Je me demande où nous trouvions nos inspirations à cette époque. Nous étions quasi toutes et tous originaux, nous étions tous dans une recherche de style et d’expression, qu’est-ce qu’on pouvait oser !

Et puis après, il y a eu le moment des Beaux-Arts, plutôt symbolisé par la mode vintage, la seconde main, les charity shop, kilo shop et tutti cuanti. Je me souviens que cette période a vraiment été marqué par la puissance de l’origine de mes vêtements : d’où venaient-t-ils ? Par qui étaient-ils fabriqués ? Puis je me disais que plus je consommais en seconde main, plus je sortais du lot : mes vêtements prenaient de l’importance car ils étaient uniques.

Puis voilà le temps du lancement de mon entreprise, en 2010. La mode est encore plus importante, car je fabrique mes propres bijoux. Alors les accessoires et les vêtements se mélangent en douces saveurs que j’aime expérimenter, moi qui en ai porté tant de bijoux pendant mes années lycée : colliers, boucles d’oreilles, bracelets oversize... Voilà que c’est moi qui crée les bijoux, et j’ai vraiment compris encore plus à ce moment l’importance des accessoires. J’ai aussi compris aussi que s’habiller était quelque peu politique. Je vous invite et suivre sansh média, qui parle souvent de ce sujet, que nos tenues sont politisées, c’est passionnant.

Au jour d’aujourd’hui, je suis toujours aussi fan de la seconde main et des créateurs-créatrices français.es. Je m’amuse toujours autant, mais je fais aussi attention à ne pas trop consommer (plus facile à dire qu’à faire, même en seconde main !), je fais attention ne pas avoir de doublons dans mes pièces, à avoir des vêtements que je porte et non qui restent des mois accrochés, des matières naturelles pour un maximum de confort. Je crois que la vie en van m’a aussi donnée en vie de faire attention de ne pas trop avoir de vêtements, même si je sais que j’en ai encore beaucoup. 

J’aime littéralement m’habiller, m’exprimer à travers les vêtements, porter les couleurs qui me touchent a l’instant T, me dire que le premier jour de règles j’ai envie d’être confort, exprimer mon mécontentent par des couleurs, être originale quand je dois me faire discrète. S’habiller c’est avant tout S’AMUSER et s’amuser ce n’est pas juste à une période de notre vie ! J’entends trop souvent des personnes devant mon stand quand je vends mes bijoux, qui me disent que ce n’est plus de leurs âges. Je ne suis absolument pas d’accord avec ça !

On a le droit de s’habiller comme on veut, de porter des jupes courtes jusqu’à pas d’âge, de porter des couleurs puissantes à 90 ans ! Amusons-nous, on a qu’une vie alors autant qu’elle soit à notre gout. Ecoutez-vous, amusez-vous, dites aux personnes que vous croisez qu’elles sont bien habillées (vous allez voir les sourires que ça procure) et colorons notre société, donnons-lui sourires qui viennent de nos looks ! 

Je vous embrasse et vous dis à bientôt ! 

Elodie